Bonjour le monde terrestre, ici les kayakistes

Le kayak, activité de pleine nature s’il en est, est connu le plus souvent pour le calme de ses glissements sur les horizontalités aquatiques, autant que pour ses ébrouements à sensations dans les rapides. Il est un sport que l’on croit souvent facile, entièrement adapté à la découverte, presque comme si l’on allait se laisser porter sur les doux remous des rivières, lacs et étangs : les épaules douloureuses des touristes téméraires ont témoigné plus d’une fois du contraire. Mais ne parlons pas là de sport élitiste, s’il est autant apprécié dans les gorges et les vallées, dans les golfes et les criques, c’est qu’il correspond à un mode d’approche des paysages et des territoires peu commun et enchanteur.

L’activité brièvement présentée, la question que tout lecteur attentif vient à se poser est « quel est le rapport avec le Lycée kerplouz ? ». Attendez, n’aller pas ramer alors que vous n’avez pas mis le kayak à l’eau.

Ce petit écrit, qui reviendra régulièrement sur la page internet du Lycée (Ah), aura pour but de présenter les activités sportives des BTS AP (Aménagement Paysager) et GPN (Gestion et Protection de la Nature) ayant choisis l’option Kayak dans les activités sportives du BTS.

A vous de scruter, donc, chaque mois, le récit photographique de nos ballades atypiques.

 

Septembre, Octobre

Première séance, l’eau calme porte notre découverte

Dans les étangs de kerplouz, les consignes de sécurité s’imposent en premier plan. Les canards ne nous tiendront pas compagnie. Nous apprenons à embarquer à la façon commune, laissant les envolés cowboyistiques pour nos amis d’outre atlantique. Les premiers tanguements incertains nous apprennent l’équilibre des frêles esquifs. Mr Pinaud guide nos premiers coups de pagaie, les encourageant par nombre d’exercices et jeux comme l’épervier qui occupa la fin de cette première séance.

La deuxième, c’est la bonne : expédition en territoire inconnu

Esprit de cordée qui évite les cordes, le port avec ses bouts tendus, est un lieu qu’il nous faut prendre avec précaution. Aux novices comme aux habitués, la baignade entre les bateaux, avec le courant que l’on lui connaît, pourrait être fatale. Mais une fois ce passage écarté, la ballade commence, les chevaliers et autres limicoles s’envolent en nous voyant passer, les bras morts des arbres plongent dans l’eau saumâtre, et les tuiles, tachetés d’albe nous rappellent le passé ostréicole des rives de la rivière d’Auray quand on approche la ville du Bono.

Le beau temps, le beau temps : mer en vue

Sortie courte et brève sous le soleil. Malgré le peu de temps passé sur l’eau, le plaisir de pagayer fut quand même présent. Par chance nous n’étions pas seuls à nouveau. Les limicoles étaient cette fois-ci accompagnés de mulets surgissant de l’eau à notre approche. Mais l’observation du paysage et de ses richesses ne fut pas le seul sujet. La traversée du courant (faible) a été la découverte principale de cette sortie.

En remontant la rivière d’Auray

Cette quatrième sortie s’articula autour de la gestion d’un faible courant, de passages dans des accélérations de courants et appréhension des variations de courants derrière les obstacles de la rivière. Les oiseaux affolés nous regarde nous enfoncés tranquillement dans les amas de roseau, explorant les rives tranquilles de la rivière d’Auray. Sur les bords de l’eau nous pouvons voire les restes des accessoires des pécheurs, sortes de filets suspendus, comme une lange perforé, un haillon quadrillé suspendu au dessus des ondes. La bonne humeur est de mise et les balles trouvées dans les plumeaux aquatiques volent de kayak en kayak pour jouer, appréhender les secousses et les imprévisibilités sur l’eau. Ce joyeux tintamarres ne nous empêcha pas de voire des martins pécheurs ainsi que des chevaliers guignettes, qui volaient au ras de l’eau, nous envoyant en signe de salut leurs reflets bleutés.