Déplacement des BTS AP2 en région parisienne

Jeudi 15 et vendredi 16 mai, les AP2 ont découvert deux espaces paysagers qui marquent leur époque. La première visite a été pour Vaux le Viconte, domaine de 500 ha à l’initiative de Nicolas Fouquet, dont on connaît le destin malheureux. André Le Nôtre, l’architecte Louis Le Vau et le peintre décorateur Charles Le Brun ont uni leur génie pour créer une œuvre fondatrice du jardin à la française qui va inspirer l’Europe entière.
Une exposition consacrée à Le Nôtre dans les sous-sols du Château permet aux visiteurs de comprendre la génèse du parc, le jeu de réduction de la distance, les illusions de planéité, les effets de surprises.
Les fontaines mises en scènes le 2ème et dernier samedi de chaque mois n’étaient malheureusement pas en action. Le système fonctionne toujours par gravité à l’aide de réservoirs placés en parties hautes et de mande un temps de remplissage avant chaque nouvelle mise en eaux.

La deuxième visite s’est effectuée au nouveau Zoo de Vincennes qui vient d’ouvrir il y a un mois, après 3 ans de chantier (démarré en septembre 2011).
Le groupement CHRYSALIS en charge du financement, de la conception, de la construction, de l’entretien et de la maintenance a fait appel à un groupement de maîtrise d’œuvre pour proposer un projet de rénovation conforme au programme établi par le Muséum.
C’est l’Atelier Jacqueline Osty et Associés, paysagiste urbaniste qui été chargé de la conception paysagère du parc et Bernard Tschumi urbaniste architecte avec Véronique Descharrières pour la conception architecturale des nouveaux bâtiments.

Le Zoo conserve Le Grand Rocher, élément emblématique du parc depuis son ouverture en 1934 et déjà restauré en 1997. Les points forts du parc sont la grande serre, les grandes volières, le bassin des phoques.
Cinq zones géographiques sont représentées (appelées biozones), correspondant à des milieux représentatifs des hauts lieux de la biodiversité, des milieux sensibles à la pression anthropique, des milieux à endémisme élevé, faisant l’objet de travaux scientifiques.

Le projet privilégie le végétal (augmentation de 40% de la surface arbustive), conserve le patrimoine arboré existant  et recrée une végétation avec des plantes in situ en jouant sur le mimétisme pour évoquer les paysages différents.
Le dessin du parc est très moderne, une charte de couleur noire est définie pour les structures, le mobilier du parc, les tenus vestimentaires du personnel. Pour préserver l’harmonie du lieu, les bâtiments techniques et animaliers sont discrets, revêtus par des grumes de bois et des enveloppes de faux rochers végétalisés.